En visite dans ma famille à Bordeaux cet été, nous avons avec ma maman visité l’exposition dédiée à la couleur proposée par l’excellent Musée des arts décoratifs et du design de la ville. Peu emballée au départ par l’idée, j’ai finalement était tout de suite séduite par la scénographie et l’angle choisis.
La couleur a une place particulièrement importante dans mon approche de l’espace, que j’aime justement appréhender non pas que comme un volume mais aussi comme une multiplication de facettes en seulement deux dimensions.
Cette vision je la tiens de mon ancien métier pour lequel j’ai évolué dans les arts graphiques, auprès de collègues talentueux qui ont largement participé à éduquer mon œil à ces questions de lignes, d’occupation de l’espace et de couleurs évidemment.
Et c’est exactement ce que j’ai retrouvé dans cette exposition qui mettaient en scène la couleur à l’état brut, leur interaction entre elles – tout en racontant leur histoire et leur utilisation.
La fabrication de couleurs par l’addition
Dans la grande salle, les murs sont habillés d’une couleur forte différente et se joue les uns des autres, s’affrontent et changent selon la lumière et sa colocataire. Et s’additionnent comme juste au-dessus où des panneaux de plastique colorés jouent avec les couleurs derrière ces derniers et les transforment. D’un turquoise caraïbes, on passe à un vert profond grâce à l’addition d’un jaune orangé.
Des couleurs ancestrales à celles industrielles d’aujourd’hui
L’histoire des couleurs, de leurs origines à aujourd’hui, était aussi compté comme dans cette « salle » dédiée à l’indigo et particulièrement à son origine en présentant des kimonos traditionnels. Des pièces superbes très anciennes faites en patchwork de tissus plus ou moins teintés fortement.
Mais aussi en mettant en scène l’industrialisation de la couleur dans les produits du quotidien. Les voitures, ou encore les célèbres Tupperware qui à leur manière sont un témoin évident des tendances au fil des décennies. Les pastels des années 50, les jaunes et oranges des années 70 ou encore les couvercles rouge des années 90. On en a tous connus chez nous et l’on pourrait presque deviner notre âge en fonction d’eux ! 🙂
Une pièce design exceptionnelle des années Pop
Dans cette expo nous avons aussi eu la chance de pouvoir voir – et même essayer – le fameux canapé vertical imaginé par Verner Panton à la fin des années 60. Dans un contexte où les espaces d’habitation rapetissaient, les designers aborderont à partir de cette époque (et pour longtemps encore) toute une réflexion sur le gain de place. C’est ainsi que Panton imagine alors « une tour d’habitation dans l’habitation » et propose alors des espaces de vie verticaux.
Mise en scène dans une salle toute de moquette rouge vêtue, le canapé s’y fond totalement. Et ma maman – aux cheveux roux, vêtue de rouge – encore plus ! D’où cette photo que j’adore particulièrement ❤️ On a si rigolé à la faire !
Je finis cette visite par des baisers à tout ceux qui passeront par là, les Emmanue(le) en particulier, mon frère Manu en priorité ❤️
Installation à disposition dans l’exposition pour laisser des mots ou un baiser en couleur.
J’espère que cette nouvelle ligne éditoriale vous plaît ou continuera à vous plaire à l’avenir. De mon côté je prends beaucoup de plaisir à partager mon regard sur les sujets qui m’accompagnent au quotidien.
Alors à très vite pour une prochaine visite d’exposition !

